de François Heusbourg
Gravures de Robert Groborne
Et si l’on élevait la voix. Si l’on pouvait parler un peu plus fort. Dans les trappes, les chuchotis d’escaliers. Cela aide à se souvenir. Cela n’aide pas à se souvenir. Que disiez-vous, que vouliez-vous dire si bas. Jamais au-dessus de la bouche. Vous croyez ça, le vocabulaire. Vous croyez, ce que nous pourrions réveiller. Non. N’est-ce pas.
« hier soir ou l’invention d’un dialogue. De qui à qui ? Un temps intérieur est figé, dans l’impossibilité des heures passées. Un jour qui se lève devient étranger, contre la nature du manque, ce qui nous était familier semble nous tourner le dos. La maison reste vide. Les quatre gravures de Robert Grobrone retracent l’écroulement mental progressif, l’espace qui se résorbe à l’intérieur de soi, et petit à petit, se fracture jusqu’à l’affaissement complet de la solitude. »
François Heusbourg
La maison, espace brisé, espace prison, habité par la peur, la douleur et le silence. Ce poème nous dit la difficulté d’accepter le lieu, lieu où les choses sont différentes mais toujours les mêmes. « La mort est dans la porte. » Le style de François Heusbourg vient souligner cette fêlure intérieure : le point final ne clôture pas. Il est le lien et la rupture en même temps. Il dit l’urgence de retranscrire le langage, reconstruire la mémoire en marche.
Dire ce qui n’est plus.
Format 17 x 23 cm
ISBN : 978-2-35439-070-9
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Tirage de tête
Cet ouvrage a fait l’objet d’un tirage de tête à 30 exemplaires signés et numérotés par l’auteur et l’illustrateur. Il comporte 4 gravures originales de Robert Groborne.
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