de James Sacré
Dessins de Guy Calamusa
On ne sait pas trop ce que pourrait être
Les chutes, les copeaux d’un poème,
Des mots restés dans un brouillon, venus pourtant
À cause d’un paysage qu’on a parcouru
Ou pour tenir compagnie
À des dessins qu’on t’envoie, non aboutis.
Où il est question du corps, de l’écriture et de ce qu’il en est de la déchirure, ce qui lie le premier avec le second. Il est question de la façon dont on se place dans le monde, ce qui nous transporte, ce que voient nos yeux et ce qu’expriment notre bouche, nos mains. D’où part-on pour dire ce rapport aux choses ? Qu’est-ce qui est vrai, qu’est- ce qui ne perd pas sa substance ? Où est la force ?
« le plus beau poème n’est jamais Que le reste de quelque chose. »
Quelle différence y a-t-il entre le chemin parcouru et l’objet abouti ? Il y a quelque chose de l’unification, d’une volonté d’absolu et d’honnêteté. On voudrait que le poème, la peinture disent tout : le balbutiement, l’avancée dans le noir, la recherche de beauté, et déjà ce miroir d’une vérité, du vivant, qui est partout.
James Sacré tord le langage dans une volonté de montrer la recherche d’une esthétique poétique dépouillée, proche du « gribouillage », proche de ce brouillon où l’on rature, où l’on cherche ensuite à ne garder que l’essentiel. Ces choses qu’on a tendance à ne pas voir et où pourtant « se donne aussi la beauté ».
Format 16 x 12 cm, 48 pages
ISBN : 978-2-35439-093-8
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